Au XIXe siècle

Entre 1850 et 1900, le château a été agrandi pour prendre son aspect actuel : une travée supplémentaire a été ajoutée à l'Est et deux tours disposées telles que nous les voyons aujourd'hui lui conférant cet aspect symétrique. Les bâtiments qui fermaient la cour ont été détruits et leur matériaux réutilisés pour la construction de l'extension. La fuie a été supprimée.

 Le bâtiment de la Basse-Ville-Huë qui se trouvait jusqu'à cette époque en contre bas au Sud-ouest du château a été démonté et reconstruit sur une hauteur à son emplacement actuel.

 C'est également à cette époque que la Basse-cour, visible sur la hauteur à l'Est du château a été édifiée selon un plan très étudié et parfaitement fonctionnel. Cet ensemble de quatre bâtiments disposés autour d'une cour carrée fermée proposait une série de dépendances aux destinations très précises : Ecuries (12 chevaux) sellerie, atelier, garage, porche « abat foin », pressoir, habitation du jardinier, étable, poulailler, soues à cochons, clapiers et bûcher.

 

 Vue aérienne du château de la Ville-Huë et, en arrière plan, les baraquements du camp de Coëtquidan vers 1900.

 

Après une première expropriation d'environ 500 hectares, en 1880, au profit du camps de manoeuvres de Coëtquidan, les terres alentours ont  été aménagées et paysagées avec création d'un allée cavalière, de perspectives et de chemins, plantations d'essences exotiques pour l'époque (Chaemeciparis lowsoniana nana gracilis (disparu), séquoia wellingtonia (toujours visible sur le coté Est) etc....) L'avenue a alors été déviée pour permettre le dégagement de la vue et l'accès au château en arc de cercle du Sud à l'Est. Un jardin potager entouré de hauts murs de pierres et pourvu d'un puits et d'un arrosage à eau courante par gravitation et d'une serre a été créé à l'Est des communs. Des chenils ont été construits pour accueillir un élevage de setters anglais ainsi qu'un lavoir, une fontaine et un abreuvoir à chevaux.