Au XXe siècle

 1912

 Au début du XXe siècle le confort moderne était installé dans le château avec la conception et la réalisation  par l'arrière-grand-père des actuels propriétaires d'une centrale de production hydroélectrique de courant continu relayé par batteries : des conduites de fonte furent ainsi posées en sous sol depuis l'étang qui se trouve à 300 m dans les bois au Nord du château. Ces conduites permirent l'acheminement de l'eau vers une turbine qui entraînait une dynamo laquelle chargeait des batteries de 70 volts continus. Ainsi, en 1907 dans le château et même dans les écuries et le garage on s'éclairait avec des ampoules électriques alors que dans des villes comme Rennes, Nantes ou même Paris, l'éclairage privé se faisait encore au bec de gaz ou à la lampe à pétrole.

 Depuis l'étang, de l'eau fut aussi distribuée par voie sous-terraine devant le château pour l'arrosage, dans les écuries, devant le garage pour permettre le douchage des chevaux et des voitures, dans le jardin potager et dans la serre.

 L'eau courante fut aussi installée dans le château grâce à un ingénieux système de pompe à roue qui envoyait l'eau depuis le puits situé sous la tour Est vers de grands réservoirs en zinc qui se trouvaient sous la toiture. Par gravitation l'eau coulait aux robinets des différents lavabos et éviers. Un deuxième réservoir en cuivre recevait de l'eau de la même manière  qui après avoir été chauffée au feu de bois, redescendait selon la même loi vers les mêmes points d'eau.

 Enfin, le chauffage central fut mis en place avec distribution d'air chaud pulsé dans certaines pièces du rez de chaussée et distribution d'eau chaude dans les radiateurs de l'étage.

 A cette même époque (1907), la partie Nord des terres de la Ville-Huë subissait une nouvelle  expropriation d'environ 100 hectares afin d'agrandir le camp militaire de Coëtquidan.  Pendant la dernière guerre mondiale, le château a été occupé par les allemands, les polonais et les américains, successivement. Monsieur et Madame de Raguenel durent même quitter leur maison pendant une courte période.