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Guer. La Ville-Huë raconte ses 700 ans d’histoire 

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  • Guillaume de Raguenel, lointain descendant des Ugues, vous présentera une œuvre peinte en 1992 par Sophie Wysoka, restauratrice des œuvres de la collection privée de la reine d'Angleterre.

    Guillaume de Raguenel, lointain descendant des Ugues, vous présentera une œuvre peinte en 1992 par Sophie Wysoka, restauratrice des œuvres de la collection privée de la reine d'Angleterre. | Ouest-France

A l'occasion des Journées du patrimoine, le château de la Ville-Huë, à Guer, ouvre ses portes. Une visite de dix-sept étapes est organisée avec le propriétaire, ce samedi 17.

700 ans d’histoire

Le château de la Ville-Hüe, à Guer, est propriété de la famille Raguenel depuis près de 700 ans. Guillaume de Raguenel représente la 25e génération depuis les Ugues, ses lointains ancêtres. « C’est une des dernières seigneuries de Bretagne qui n’a jamais été vendue », confie-t-il.

Reconstruit après un incendie

Un acte notarié mentionne l’existence du château en 1380, l’arrière de la bâtisse actuelle remontant à cette époque. Les tours actuelles datent du XIXe siècle. Un incendie a cependant ravagé la demeure en 1947. « Les archives multiséculaires ont disparu, avec les meubles. » Le château fut reconstruit, mais la toiture a été abaissée de deux mètres.

Un chêne de 400 ans

Écrin paisible, le parc invite à méditer. « Il a été dessiné par un élève de Denis Bühler, concepteur du parc du Thabor, à Rennes. » Contemporain d’Henri IV, un chêne majestueux veille sur le château et du haut de ses 30 m. « Il faut 13 enfants pour en faire le tour », s’amuse Guillaume.

Des mamelouks à Guer

Conteur hors-pair, Guillaume de Raguenel regorge d’anecdotes pittoresques ou plus dramatiques. « À la Renaissance, un de mes ancêtres a chassé des mamelouks égyptiens à dos de chameau, enrôlés dans des régiments. Ils devaient être mal payés et, de passage à Guer, avaient volé un trésor à mon aïeul ! »Histoire plus sombre, la grand-mère du maître des lieux a été mise en joue par les Allemands, au pied d’une des tours, lors de la deuxième Guerre mondiale, suite à la mort d’un soldat.

L’électricité dès 1904

L’électricité a été installée dans toutes les pièces, en 1904. Trois d’entre elles sont visitables : le vestibule et sa mosaïque Odorico, la salle à manger et le grand salon conçu de manière symétrique.

À l’extérieur, les communs, les chenils et l’allée royale méritent le détour. Cette dernière « était plantée de deux contre-allées avec des chênes d’Amérique dont les cimes se rejoignaient », offrant une arche végétale à la vue. La tempête de 1987 l’a dévastée.

Samedi 17 septembre, de 10 h à 19 h. Gratuit. Visite en 17 étapes. L’intérieur se visite avec le propriétaire. Petite restauration.

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Article paru dans le Ouest-France le 1er août 2011
 
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Article paru dans les Infos du Pays de Ploërmel le 26 août 2009